Extraits

Raid en Afrique

Extrait du récit d’aventure de Jean-François, février 2022

14 Janvier 1984. Un an, jour pour jour, après mon accident de cheval, j’embrassai mes parents venus assister à la fin de mes préparatifs et le moteur de ma Lada Niva résonna au petit matin dans la cité EDF où je résidais. Je passai prendre Joël, à peine éveillé, à Montélimar, puis pris la direction Châteauneuf-du-Rhône où Jeff et Christine nous attendaient, chauds bouillants. Nous descendîmes par l’A7 où nous devions prendre le bateau pour Alger dans l’après-midi. Enfin le départ, tant attendu, tant redouté, vers ce continent inconnu.

Le 15 janvier 1984, nous avons débarqué à Alger vers 14h. Il y avait énormément de formalités à accomplir : passage de douane, justificatif de transit, change obligatoire, validation de la carte grise et prise d’une assurance obligatoire pour notre transit. Tout cela représentait un budget certain et surtout plus de trois heures à être menés en bateau par les autorités.

Vers 17h, nous arrivâmes enfin à quitter Alger. Nous ne voulions surtout pas y rester. Nous avions été prévenus que, dans le nord de l’Algérie, il fallait se méfier des larcins et des vols. Nos véhicules étaient surchargés et, pour protéger nos équipements, nous avions résolu de camper en dehors des villes dans des coins complètement déserts. Nous sommes partis en direction de la montagne, du côté de Blida pour camper dans la nature. Nous avons été surpris d’être bloqués par la neige au passage d’un col à 1500 mètres d’altitude. Le premier soir, nous avons planté la tente dans la neige, situation étonnante pour une arrivée en Afrique. Au moins, nous étions complètement seuls. Nous avions les vêtements et duvets adéquats pour passer une nuit agréable en montagne.

Nous avons réellement démarré notre périple le lendemain matin, le lundi 16 janvier. Notre première étape fut assez longue parce que la route était de bonne qualité. Nous avons parcouru 426km à travers les gorges de l’Atlas. Les paysages étaient magnifiques, nous croisions de nombreux singes au bord de la route. Nous avons vu assez peu de circulation, mais nous nous sommes très vite rendu compte que les routes n’étaient pas très larges et qu’il fallait se méfier des poids lourds. Il était hors de question pour eux de se détourner de leur trajectoire. Il nous fallait donc nous mettre sur le bas-côté chaque fois que nous en croisions. Cela nous retardait un peu, mais, étant donné le poids respectif de nos véhicules, nous n’avions guère le choix.

Tous les soirs, je complétais un petit carnet de route. Je crois que mes amis en possédaient également. Cela me permettait de faire le point et aujourd’hui de retrouver des souvenirs précis des différentes journées de notre voyage…

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