Lorsque j’ai rencontré David, les premiers échanges que j’ai eus avec lui m’ont conduit à penser qu’il était une sorte d’« agent secret ». Ma mémoire littéraire avait tendance à l’associer au « Langelot » que Volkoff avait créé sous le pseudonyme du « Lieutenant X » et qui avait bercé mes années collège. La blague récurrente voulait que « s’il nous disait ce qu’il faisait réellement, il devrait nous tuer après ». Peu à peu, il est devenu un ami et nous avons partagé des soirées mémorables à raconter nos vies et partager nos idées, nos chansons et nos goûts littéraires autour de bons vins et de bonne chère. Au détour de ces soirées et de ces conversations, j’ai découvert quelques anecdotes de son parcours professionnel, comprenant un peu mieux ce fameux « métier qui n’existe pas » sans le comprendre totalement. J’ai surtout découvert un homme toujours prêt à sauter dans sa voiture pour aider quiconque l’appelle à l’aide que ce soit pour démarrer une voiture ou remonter le moral d’un copain qui a un coup de mou.
Puis vinrent ma reconversion et mon désir de retrouver l’écriture qui était ma seule ambition d’enfant et d’adolescent. Mes réflexions et mes recherches de sujets d’écritures m’ont conduit dans diverses directions. Certaines de ces idées sont encore en gestation et verront peut-être le jour dans un avenir plus ou moins proche. Au beau milieu de ce cheminement intérieur, un jour de janvier 2020, j’ai dit à David :
« Tu n’as jamais pensé à écrire un bouquin ? »
Quelques heures plus tard, j’ai reçu, par mail, un document d’une centaine de pages. Dès les premiers mots, j’ai été happé par le ton, l’énergie et l’histoire qu’il racontait, son histoire. Dès les premiers mots, j’ai eu envie de plonger avec lui dans ce parcours initiatique qui l’a conduit à vivre des aventures, parfois invraisemblables, mais toujours empreintes de l’humanité et du sens du service caractéristiques du David que je connaissais.
Immédiatement, nous nous sommes mis au travail. Ensemble, nous avons repris l’ensemble de ce qu’il avait déjà écrit. Il m’a longuement raconté ce qu’il n’avait pas encore couché sur le papier. Il a minutieusement reconstitué les scènes marquantes de son parcours cherchant les documents, les photos, les notes qu’il avait prises sur le terrain. Immanquablement, j’étais transporté au Cambodge, en Géorgie, dans les salons des grands hôtels parisiens ou les bouges infâmes du fin fond de la Turquie, dans la salle de crise de ses bureaux ou celle d’un camp au cœur de l’Afrique.
Au bout de quelques semaines, il me confiait que je savais d’ores et déjà des choses qu’il n’avait même pas encore racontées à sa femme. Nous avons poursuivi ce travail à quatre mains durant plus de deux ans. Parvenus au bout des chapitres, nous avons durant de longues heures, relu ensemble chaque chapitre, chaque phrase, chaque mot, nous corrigeant l’un l’autre, cherchant ensemble la formulation et les mots qui retranscriraient le mieux les situations.
J’ai aimé chaque instant de ce travail d’écriture. Parce qu’avec David j’ai voyagé et découvert des univers qui sont si éloignés de ma vie de scribouillard sédentaire, parce que je suis rentré dans l’intimité d’un personnage, qui plus est d’un ami. Parce qu’enfin, à deux, nous avons vécu notre propre aventure, celle de l’écriture.
Dans quelques jours, « Danger Zone », le livre de David, sera sur les étals des librairies. Je suis fier du travail accompli, je suis heureux pour David parce qu’il présente enfin au monde ce qu’il est et ce qu’il a accompli. Il le fait sous la forme qu’il a voulue et choisie et que je l’ai aidé à trouver et à formuler.
Voici une vidéo de présentation du livre :
Retrouvez l’actualité du livre sur le site : https://dangerzonethebook.com/